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Lamperpidon
Lamperpidon
23 mai 2008

2 mois et demi plus tard

Et c'est toujours au même point que je me trouve. Presque 4 ans d'analyse (avec un grand A...NAL), et je suis au fond, au fond, de mes emmerdes. Toujours et bien plus, puisque c'est le but, de tomber dans les méandres de ses fonctionnements, principes, et crispations en tout genre. Voilà, je suis bien dedans, en pleine glauquerie, marais, sables mouvants, et rien d'émouvant à tout ça. Phrase du jour : "C'est très confortable de se plaindre dans le cabinet de son analyste".

Oui, ma psy me lance, parfois, une phrase comme ça qui me claque net. En gros, va falloir se bouger l'cul un peu là! Bref, ça m'arrête net, et je me dis que c'est sans doute pour mon bien (financier aussi peut-être un jour). Et puis je me dis après que je suis une pôv' cloche qui n'arrive même pas à trouver toute seule le chemin de la réflexion, libre association, parole. Je filtre, je filtre, comme dirait une centrale d'épuration, pauvre cloche ou pauvre merde, c'est bien ce qui me reste sur les bras et que je déverse à chaque séance.

"Que je suis nulle, que je suis malheureuse, que je ne suis pas douée, que je ne sais pas comment faire, et gnagnagna". Bon, je me plains, comme tout le monde. Mais je NE SAIS PAS comment faire, réellement.

Comment est-ce possible d'être aussi peu motivée à travailler? Comment fait-on pour se concentrer sur son travail et le faire? Est-ce que mon travail me plaît? Mais comment font les autres? Comment fait-on pour aimer travailler? C'est une telle épreuve pour moi le travail, que j'ai l'impression que c'est normal d'être aussi peu payé, c'est dégueulasse, mais c'est normal vu la quantité de travail que je fourni/e/s(?). Je gagnerais toujours aussi peu parce-que je le mérite. D'ailleurs tout est travail pour moi, dès qu'il y a la plus petite obligation de faire, j'ai la même approche : je recule, je repousse, je retarde, j'oublie, je ne fais pas.

Pourtant j'en ai fait des choses dans ma moitié de vie, je me demande aujourd'hui comment.

Aujourd'hui, je me demande ce que j'ai envie de faire. Ce que je fais c'est avec d'autres, on décide ou ils décident, et je fais, plus ou moins. Je ne fais plus de courses, je n'arrive plus à acheter pour moi, je ne fais plus à manger, je ne fais que de la photo pour le boulôt (pas le choix, obligé, envie?), je ne fais plus de musique (ou obligé par les copines), je n'écris même plus pour ce blog.

Tout est dit.

Ah oui... Je ne fais pas, parce que j'ai peur de l'inconnu, du vide, de ce qu'il y a après les limites. Mais je suis une myope des limites. Elles sont proches, je fais, je les vois. Elles sont loin, c'est le flou, j'ai peur, je n'ai plus de repères, je ne fais pas. Passer les bornes, y'a plus de limite.

Ah aussi... Je l'aime toujours autant.

Je n'ai pas fini de me plaindre madame.

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