Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Lamperpidon

Lamperpidon
15 décembre 2009

Longtemps, longtemps, longtemps, avant que le

Longtemps, longtemps, longtemps, avant que le boulot ait disparu...

Y'avait des travailleurs et des gens qui bossaient, et ceux qui essayaient.

Moi j'essaye, j'vous juuuure madame, j'essaye, et c'est dur.

Je le répète, travailler pour moi c'est compliqué. J'aimerais bien en avoir une approche plus simple : savoir faire, quoi faire, faire. Surtout n'avoir pas peur de faire, ni d'aller demander. Le fond du problème.

Et aujourd'hui, je n'ai pas la patate.

C'est pour ça que j'ai crée ce blog, pour les jours sans patate.

Et les jours sans beurre. Que je ne peux pas mettre dans les épinards.

 

Publicité
9 mars 2009

Bonne Année!

A bas les conventions : je souhaite une très bonne année 2009 à tous les zigotos que nous sommes, plus ou moins sujets à la crise économique, la crise des sentiments, la crise de la quarantaine, et toutes les autres crises susceptibles de traîner. Aujourd'hui je suis contente, j'ai raconté mon rêve, j'ai aussi dit que j'allais essayer de moins filtrer ma pensée. Alors oui, j'ai associé, depuis longtemps, longtemps, je n'avais pas associé simplement comme je l'ai fait aujourd'hui. Ma psy m'a dit que "c'est bien, c'est très bien". Cela m'a donné un coup d'espoir, du coup j'ai fait la vaisselle en rentrant. Sinon chômage, activité en indépendant qui devrait démarrer très bientôt (ouaiiiiis). Coup de gueule du jour : la cession de droits est régie par des lois européennes dont mes acheteurs potentiels ne veulent pas entendre parler. Alors je prends le risque de perdre mes 2 seuls clients, ou je cède mes photos à des conditions illégales???!! Je suis traumatisée par ces négociations commerciales. Je comprends pourquoi les prix grimpent du côté des consommateurs finaux, et baisse du côté des producteurs primaires, pourquoi les banques perdent des milliards et qu'on leur en redonnent, pourquoi on nous dit qu'il faut favoriser la relance économique, alors qu'il faut impérativement négocier une meilleurs décroissance. On nous pousse toujours à nous activer plus, croître plus, consommer plus, alors que l'être humain veut simplement vivre, sereinement. Mais pourquoi voulons-nous croire que notre seul objectif est d'avoir un max de blé? On ne vivra jamais sereinement à courir après l'argent, et surtout à vouloir toujours avoir le plus pour soi. C'est la course à l'échalote... un seul gagne la course, mais tout le monde court. Je préfère faire des photos de l'arbre, là, loin de la ligne de départ... Et bonne année aux arbres des campagnes.
15 décembre 2008

(soupir)

C'est dur de se lever, c'est dur de se préparer, c'est dur de s'engouffrer dans les transports... surtout que je sais que c'est pour aller travailler. Enfin essayer. Je n'y arrive plus.

J'espère que ce sera plus simple quand je travaillerais pour moi. Mais je crains que non. Ce sera aussi dur. Ca me rapportera peut-être plus, peut-être, mais ce sera aussi dur, aussi violent, aussi.

Bon.

Mes peurs sont comme des clôtures de barbelés,
Quand je les aurais abattues,
Je pourrais enfin courir dans les champs minés

Sinon, faut que je trouve des cadeaux.

12 décembre 2008

La vie ça va ça vient

Et ça change aussi.
Préavis de licenciement bientôt sous peu. Un mois et pis hop retour à l'âge de Chaume (oui, le Chaumage, à prononcer chomaiiiiiidjeu).
C'est donc la mauvaise nouvelle.

La bonne c'est que je vais devenir photographe indépendant juste derrière. Quand on ne peut pas être photographe salarié dans une agence dont le métier n'est pas la photo, car le seul contrat photo ne paye pas un salaire à plein temps et que les autres contrats de l'agence ne rapportent pas suffisamment d'argent pour financer le poste, et bien on s'en va faire de la photo ailleurs.

Ailleurs, c'est quoi? Et bien, j'ai un contrat photo pratiquement sûr (heuuu 75%?) pour 7 mois en 2009. J'ai un contact pour le même boulôt chez un concurrent (chuuuut), avec rendez-vous prévu en février. J'aurais toujours mon ancien employeur comme potentiel client. Et j'ai été reçu par le grand chef de la banque d'images la plus importante dans mon domaine qui m'a dit "avec un matériel professionnel, un meilleur tri de vos photos, vous revenez me voir et on parle business".
Bon... quand je me relis, ça parait moins évident le "t'as pas le bon matos et tes photos sont pas au top" mais j'y étais et on a échangé quand même plus d'1 heure. L'idée générale qu'on m'a fait passer était fortement optimiste.
Et moi je ne suis pas une optimiste.
Alors si j'ai compris oui, ça va le faire, je pense que c'est parce-que j'ai bien entendu.
Je me rassure.
C'est normal, je ne suis pas une optimiste.

Sinon j'ai les genous qui tremblent et je dois sortir 5.000€.
Bon, je les ai. L'argent. Je voulais acheter un logement un jour, les banquiers m'auraient adoré avec mon apport, avant....
Avant la fin de l'ère "Tu as des sous? Juste un petit peu? Donne-les moi, je te les rendrais dans 10 ans s'ils m'ont payé ma 2e voiture, ma résidence secondaire, et ma retraite sous les cocotiers".
Avant. Quand j'étais salarié, depuis plus d'un an, sans incident de compte, avec un apport conséquent, sans problème de santé, bien habillé et poli, implanté depuis plusieurs années dans le moule.

Heureusement je suis une petite fourmi, je mets de côté précieusement, je dépense peu au quotidien, je me contiens, je me maintiens, je me minimise, je m'oublie...
Et je fais une psychanalyse.

La vie ça va, ça vient.
Du moment que ça ne s'en va pas.

21 octobre 2008

Travail, boulôt, et autres inconvénients

Je suis perdue, paumée. Je pense à ma psy tous les jours.
Elle m'a dit que j'étais en plein transfert. Je suis surtout en plein émoi d'elle... Et moi, et elle.
Et puis aussi que je suis une phobique du mot travail. Elle vérifie notre prochain rv sur son agenda, c'est le moment où on ne se dit plus rien d'autre qu'au revoir ou à jeudi, ou lundi. Mais là, à la dernière séance, elle renchérit au lieu de me dire au revoir : "qu'est-ce que vous diriez si vous deviez associer là, maintenant sur le mot travail?"
Blanc.
Associer sur travail... Associer sur travail...
...Mais il n'y a rien qui me vient! Qu'une sourde angoisse. Que le plaisir que mon cas l'interpelle au point d'y revenir au moment où je pars. Et d'ailleurs, pour surfer sur cet intérêt soudain qu'elle me portait, j'ai frimé en sortant une boutade : "avant d'associer sur travail, je devrais associer sur associer"...
Je ne sais pas associer...
Je ne sais que maîtriser, contenir, analyser (plutôt essayer... analyser version psycho de bazar bien sûr...), passer tout au filtre des mots et de la pensée.

Et depuis 24 heures je me dis "travail", "travail"... Un peu par surprise, en attendant de traverser la rue, au moment où je passe les tourniquets du métro, quand je suis le nez en l'air au boulôt...
Mais rien ne vient...
Je devrais peut-être associer sur boulôt, j'utilise plus souvent ce mot, il est moins violent, mais il veut dire la même chose: abattre du boulôt... Abattre le boulôt.....
...
Ah ben j'suis pas sortie de l'auberge!

Publicité
27 août 2008

Elle l'est et moi plus

... en vacances.
Mais bon, on s'en fout, il n'y a que moi qui focalise là-dessus.
Et puis crotte, j'essaye d'aller mieux, je n'essaye pas d'être amoureuse de ma psy pour aller mieux.
De toute façon c'est trop tard.
J'ai encore une semaine super chargée. J'ai fini mon boulôt il y a 2 semaines à pas d'heure (3h du mat'!) pour partir en vacances. Je pars 2 semaines justement sur une période tranquille. Je rentre et c'est reparti pour des horaires infernaux.
Je n'aime pas travailler. Il faut arrêter de penser que le travail est très important, c'est l'activité qui est importante : ce que l'on fait par plaisir. Lire un livre toute une journée, faire son potager... activité physique ou pas, se bouger la tête ou les jambes, tout est important. Le travail c'est simplement s'obliger à trouver une activité pour avoir de l'argent qui permettra, peut-être, de faire des activités plaisantes s'il reste du temps.
Bref, le travail est un détournement de l'activisme et du besoin de réalisations de l'être humain.

Je n'aime pas travailler.
Il y a plein d'activités que j'aime faire mais qui ne me rapporte pas d'argent. De toute façon je n'ai pas le temps ou je suis trop fatiguée (aussi de la tête). Je suis donc méprisable et non imposable cette année.

23 juillet 2008

Elle est en vacances...

Et pas moi. Et ça veut dire que je vais continuer dans le quotidien, dans les inquiétudes, dans le bruit, dans la ville, sans pouvoir en parler à ma psy.
Je n'aime pas ça du tout.
J'aurais envie de dire que notre "au revoir" était déchirant... Je l'ai regardé... longtemps... bien droit dans les yeux... et elle aussi. Et elle avait son sourire "séance spéciale", ses yeux bleus, et son charme de psy... j'avais mon sourire "spécial charme", mes yeux verts, et mon séant droit sur mes pieds. Et je lui ai dit "au revoir". C'est tout. C'était tout sauf déchirant. C'était... drôle.
Elle ne m'a rien répondu vu que je ne prends que 2 semaines de vacances et elle 5. Ca devait être pour ça sa muettitude. Ca c'est drôle. Je sais que tu sais que je sais que je ne vais pas te souhaiter de bonnes vacances, vu que c'est un sujet de séance. A la fois, sa séance d'avant, j'ai entendu la femme lui dire "à vous aussi, de très bonnes vacances". Mouais.
Je dois être sacrément gamin pour qu'un simple "au revoir" ou "bonnes vacances" deviennent des mots impossibles ou inutiles à me dire. Mon comportement doit être vraiment tordu pour que certains mots si évidents ne puissent pas m'être dits! C'est dingue!
Finalement ce n'est pas drôle, c'est dingue.

23 mai 2008

2 mois et demi plus tard

Et c'est toujours au même point que je me trouve. Presque 4 ans d'analyse (avec un grand A...NAL), et je suis au fond, au fond, de mes emmerdes. Toujours et bien plus, puisque c'est le but, de tomber dans les méandres de ses fonctionnements, principes, et crispations en tout genre. Voilà, je suis bien dedans, en pleine glauquerie, marais, sables mouvants, et rien d'émouvant à tout ça. Phrase du jour : "C'est très confortable de se plaindre dans le cabinet de son analyste".

Oui, ma psy me lance, parfois, une phrase comme ça qui me claque net. En gros, va falloir se bouger l'cul un peu là! Bref, ça m'arrête net, et je me dis que c'est sans doute pour mon bien (financier aussi peut-être un jour). Et puis je me dis après que je suis une pôv' cloche qui n'arrive même pas à trouver toute seule le chemin de la réflexion, libre association, parole. Je filtre, je filtre, comme dirait une centrale d'épuration, pauvre cloche ou pauvre merde, c'est bien ce qui me reste sur les bras et que je déverse à chaque séance.

"Que je suis nulle, que je suis malheureuse, que je ne suis pas douée, que je ne sais pas comment faire, et gnagnagna". Bon, je me plains, comme tout le monde. Mais je NE SAIS PAS comment faire, réellement.

Comment est-ce possible d'être aussi peu motivée à travailler? Comment fait-on pour se concentrer sur son travail et le faire? Est-ce que mon travail me plaît? Mais comment font les autres? Comment fait-on pour aimer travailler? C'est une telle épreuve pour moi le travail, que j'ai l'impression que c'est normal d'être aussi peu payé, c'est dégueulasse, mais c'est normal vu la quantité de travail que je fourni/e/s(?). Je gagnerais toujours aussi peu parce-que je le mérite. D'ailleurs tout est travail pour moi, dès qu'il y a la plus petite obligation de faire, j'ai la même approche : je recule, je repousse, je retarde, j'oublie, je ne fais pas.

Pourtant j'en ai fait des choses dans ma moitié de vie, je me demande aujourd'hui comment.

Aujourd'hui, je me demande ce que j'ai envie de faire. Ce que je fais c'est avec d'autres, on décide ou ils décident, et je fais, plus ou moins. Je ne fais plus de courses, je n'arrive plus à acheter pour moi, je ne fais plus à manger, je ne fais que de la photo pour le boulôt (pas le choix, obligé, envie?), je ne fais plus de musique (ou obligé par les copines), je n'écris même plus pour ce blog.

Tout est dit.

Ah oui... Je ne fais pas, parce que j'ai peur de l'inconnu, du vide, de ce qu'il y a après les limites. Mais je suis une myope des limites. Elles sont proches, je fais, je les vois. Elles sont loin, c'est le flou, j'ai peur, je n'ai plus de repères, je ne fais pas. Passer les bornes, y'a plus de limite.

Ah aussi... Je l'aime toujours autant.

Je n'ai pas fini de me plaindre madame.

29 février 2008

Les mauvais souvenirs... argh

Là tout de suite maintenant, je suis en train de me noyer dans des souvenirs absolument insupportables. Toutes ces choses qui nous arrivent et qu'on n'arrive pas à oublier parce qu'elles étaient injustes, honteuses, agressives, etc...

Oui, l'agression verbale de l'automobiliste frustré par je ne sais quoi et ça vous tombe dessus comme ça que vous soyez piéton ou cycliste ou conducteur, le commerçant qui vous prend pour un rien et qui fait passer quelqu'un d'autre devant vous, le voyageur en train qui décide de vous engueuler parce-que vous l'avez bousculé et pas dit pardon assez fort, la liasse de billets exceptionnellement en votre possession exceptionnellement conservée dans votre poche de jean involontairement sortie de votre poche en payant le taxi et exceptionnellement perdue sur une banquette arrière de voiture... à jamais...

Tout ça, quand ça commence à remonter à la surface des souvenirs, c'est une spirale infernale de "j'aurais du dire ça, si j'avais regardé là, j'aurais pu lui mettre mon poing", et l'impression d'inachevé, de ne pouvoir rien y changer reste insupportable. C'est vouloir clôre les chapitres, vouloir terminer le livre sur un happy end, sûrement cet éternel besoin de perfection qui fait que je n'arrive pas à penser à autre chose, et à passer à autre chose.

Les livres qu'on a prêté et qu'on a demandé à récupérer une fois et ça n'a pas marché et maintenant on ne verra plus jamais la personne (ne jamais prêter d'argent pour la même raison), la personne qu'on ne connaît pas à qui on pose une question gentiment et qui vous agresse en retour pour une obscure raison inconnue, toutes les réponses que l'on a faites ou pas faites aux personnes agressantes mais avec lesquelles on n'a pas eu l'impression de leur renvoyer suffisamment leur agression dans ta gueule de pôv' naze que t'es...

... l'enregistrement de ta dernière audition de violon que tu sais que tu vas y faire un tabac que tu confies à ta soeur et qui se trompe de bouton et qui finalement n'enregistre rien du tout et que ça fait 20 ans que s'est passé et que ça te reste toujours en travers de ta gorge de passéiste frustrée.

22 février 2008

Je suis perdue. Je marche dans la rue en me

Je suis perdue. Je marche dans la rue en me disant que cette vie n'est pas pour moi. Ceux qui marchent et ceux qui vivent n'ont rien à voir avec moi. Je la vois la vie qui s'échappe, tout ce mouvement qui n'est pas le mien, tous ces blocs qui ne sont pas pour moi. Je peux aussi arrêter de dire moi à chaque phrase. Après celle là.
J'écoute du Joy Division en boucle. J'écoute Ian Curtis chanter l'amour nous mettra en pièces, again.

Je suis en vacances de psy. La première semaine c'est elle, la deuxième c'est moi. Je lui ai payé une séance d'avance, celle que je ne ferais pas, alors que je n'ai plus de sous. Et elle ne m'a pas rendu la monnaie, parce-que je suis allée à la tirette pour reprendre des sous, et je suis revenue chez elle pour lui donner, et elle est juste sortie de son cabinet pour prendre mes sous, mais pas pour me rendre ma monnaie, mais elle "le note". Je n'ai plus de sous, mais elle 10€ d'avance. Comme si elle en avait besoin...

Je donne ce que je n'ai pas. Et je ne reçois rien.
J'écoute du Joy Divsion.

Publicité
1 2 3 4 5 > >>
Lamperpidon
Publicité
Publicité